Comment reconnaître son enfant intérieur?
Nous avons tous en nous notre enfant intérieur qui « vit » toujours. Il s’agit d’une partie psychique de notre intérieur qui est resté à l’état infantile, et qui en l’occurrence ne connait pas le temps qui passe.
Le plus souvent, cet enfant intérieur est l’enfant blessé : celui qui a manqué d’amour étant petit, celui qui a été maltraité, celui qui a subi des violences, mais aussi celui dont on a pu se moquer, qui se sentait en insécurité, qui culpabilisait.
Il existe toujours et symboliquement il n’est pas « mort » ; il vit en nous ; à nous d’en prendre soin et de l’écouter. Lui permettre de s’exprimer et l’entendre l’aide à panser ses blessures psychiques et permet au sujet « adulte » de grandir.
L’enfant intérieur peut apparaitre sous 2 spectres en fonction de son passé familial et transgénérationnel, en fonction de ce qu’il a vécu ou subi, de ce qu’il a réussi ou échoué.
Qui est aux commandes de ma vie?
Il est avant tout important de prêter attention à notre intérieur. Être à l’écoute de ce que l’on peut ressentir dans une situation donnée ; à partir de là, se poser les bonnes questions : « dans cette situation précise, qui réagit ? est-ce moi l’adulte, ou mon enfant intérieur blessé ? Qui est aux commandes de mes réactions et émotions ?
Ces questions et bien d’autres permettent de comprendre que l’enfant blessé, pour lequel le temps s’est figé, va réagir à une situation du présent avec les émotions du passé.
Pour se défaire de ce mécanisme et retrouver son enfant intérieur, nous devons accepter de revisiter notre passé individuel et transgénérationnel, s’en souvenir pour enfin être en paix avec lui, de surcroit s’il a été compliqué ou douloureux.
Cette revisite du passé permet de retrouver des émotions enfouies pour accéder aux souffrances de l’enfant intérieur, tues et refoulées.
Pourquoi est-ce important d'écouter son enfant intérieur?
L’essentiel de la tache réside dans le fait que la connexion à son enfant intérieur permet de devenir adulte ; devenir adulte ne signifie pas se débarrasser de l’enfant en soi.
Lorsque nous réagissons avec une affectivité excessive, de façon infantile, privé d’un minimum de réflexion et de logique, sans distance et recul, alors nous pouvons être sûre que nous sommes sous l’emprise inconsciente de notre enfant intérieur.
Nous cessons de ressentir et réagir en tant qu’adulte. Il peut alors nous arriver de ne pas nous reconnaitre dans certains de nos choix, emporté par la petite fille ou le petit garçon intérieur.
Le plus souvent, c’est l’enfant en nous qui craint de ne pas être aimé et non l’adulte.
Tout ce qui est en rapport avec le jugement, la critique, gronder, les reproches, la culpabilité est lié à l’enfant intérieur.
Le plus souvent, c’est l’enfant qui doute de ses capacités, qui dramatise, c’est aussi lui qui craint que tout aille mal sans s’autoriser à espérer une issue positive.
« Ce n’est donc pas l’adulte qui souffre, mais, à travers lui, son enfant intérieur » (Moussa NABATI, Guérir son enfant intérieur – faire la paix avec son passé).